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Un peu de moi ...
17 juin 2008

Le Baccalauréat 200 ans d'histoire

Histoire du baccalauréat

C’est Napoléon Ier qui crée par décret, le 17 mars 1808, le baccalauréat qu’il définit non pas comme un diplôme sanctionnant les études secondaires mais comme le premier grade universitaire. La première promotion, celle de 1809, compte 31 bacheliers. Celle de 2009 sera donc la 200e !

Premières épreuves et latin

Premières épreuves et latin

Les premières épreuves
Les premières épreuves étaient uniquement orales, sous forme de discussion à bâtons rompus avec des professeurs d’université sur les auteurs grecs et latins, l’histoire, la géographie et la philosophie. On y ajoute en 1822 des oraux de sciences mathématiques et physiques pour ceux qui souhaitent faire médecine.
C’est en 1840 seulement qu’un examen écrit est imposé, sous la forme d’une version latine, et l’on ne passait l’oral que si l’on avait réussi l’écrit.

Le latin avant toute chose !

Le choix du latin comme unique épreuve écrite est clair pour le ministre Cousin : « La version latine est celle qui met le mieux en lumière la capacité réelle des candidats. Une version latine bien faite témoigne suffisamment de cette connaissance solide de la langue latine sans laquelle il ne peut y avoir de fortes études de médecine et de jurisprudence ; c’est aussi une page de français dans laquelle on peut reconnaître si le candidat sait écrire sa langue avec la pureté, la clarté et l’élégance qui répondent elles-mêmes d’une bonne culture intellectuelle ».

Lorsque, en 1853, le ministre Fortoul veut introduire une seconde épreuve, une composition en français, tollé de l’université : comment une épreuve digne de ce nom pourrait-elle être en français ! Dès la mort de Fortoul en 1856, on ne maintient comme seconde épreuve écrite qu’une composition latine.

Bac en deux parties et révolution culturelle
Bac en deux parties et révolution culturelle

Un bac en deux parties
En 1874, le baccalauréat est scindé en deux séries d’épreuves à passer à une année d’intervalle. La première épreuve, qui se déroule à la fin de l’année de rhétorique (première) porte sur les lettres grecques et latines, l’histoire et la géographie ; la seconde porte sur la philosophie, les sciences, les parties de l’histoire et de la géographie enseignées dans la classe de philosophie et sur les langues vivantes.

La révolution culturelle de 1880

En 1880, la composition latine est supprimée et remplacée par une composition française. Jules Ferry, rapporteur du projet de loi, affirme : « Le discours latin a vécu [et je dois] notifier son arrêt de mort ». La défaite contre la Prusse en 1871 est à l’origine de ce sursaut patriotique : les professeurs souhaitent désormais mettre en avant le patrimoine littéraire français. Le latin est néanmoins réintroduit dans les épreuves dès 1890, en parallèle du français, car trop nombreux sont les gens persuadés, selon le mot de Sarcey, « que le thème latin est la dernière fin de la vie en ce bas monde ».

En 1902, une filière de baccalauréat sans latin sera créée, mais le latin ne deviendra une simple option pour l’ensemble des filières qu’en 1965.

Matières et candidats
Matières et candidats

Les autres matières ?
Les autres matières ont longtemps eu infiniment moins de poids que le latin et la philosophie. Pendant tout le XIXe siècle, on pouvait avoir zéro en mathématiques et obtenir honorablement son baccalauréat. La géographie, théoriquement au programme de l’oral, s’effaçait devant l’histoire. Ernest Lavisse raconte ainsi qu’il n’a fait de la géographie au lycée Charlemagne qu’une seule fois : « le jour où, une carte se détachant du mur, je fus chargé de la raccrocher »… Là encore, les choses changent à partir de 1880 : comme on prétend que la guerre de 1870 a été perdue parce que les officiers français, contrairement à leurs homologues prussiens, ne savaient pas lire une carte, la géographie prend de l’importance.

L’explosion du nombre de candidats

Un autre bouleversement, quantitatif celui-là, se fait dans l’immédiate après-guerre : les attentes des familles vis-à-vis de l’école se modifient radicalement et le désir d’études plus ambitieuses et plus longues se généralise.

En 1950, on comptait 32 000 bacheliers et les rectorats réussissaient à peu près à gérer les épreuves en faisant massivement appel aux enseignants du secondaire, un décret ayant confirmé qu’on pouvait se contenter d’un seul universitaire par jury.

Mais en 1961, devant l’affluence aux épreuves du baccalauréat, c’est la panique ! Le rectorat doit dans l’urgence réserver la session de septembre aux candidats malades en juin. Puis, le examinateurs n’étant plus en nombre suffisant, quoi qu’on fasse, il faut, en 1969, supprimer la première partie du baccalauréat en ne conservant, à la fin de l’année de première, que les épreuves anticipées de français. Une structure maintenue jusqu’à nos jours sans grand changement. Et plus de 600 000 candidats se présentent désormais chaque année…

Cette année , aucun de mes enfants ne passent d'examens . On verra l'année prochaine un le BAC français , l'utre le brevet des collèges . A suivre ...

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